L’année dernière, Belnet – le partenaire informatique pour les secteurs de la recherche, de l’enseignement supérieur et des pouvoirs publics – a enregistré un trafic de données moyen de 270 Gbit par seconde sur la plateforme BNIX, soit une hausse de 36 % par rapport à 2022. « Jamais la plateforme BNIX n’a été autant utilisée », explique Frédéric Libotte, coresponsable de BNIX en tant que Senior Relationship Manager chez Belnet. « Il faut toutefois nuancer quelque peu cette hausse : en 2022, nous avions enregistré pour la première fois depuis longtemps une baisse, qui était en réalité une normalisation après les hausses gigantesques causées par les mesures liées au coronavirus. Par rapport à l’année record précédente – 2021 –, où de nombreuses mesures de confinement s’appliquaient, l’augmentation est plus faible, de l’ordre de 20 %, mais elle reste significative. »
Selon Frédéric Libotte, la reprise spectaculaire du trafic en 2023 est due à plusieurs facteurs. « 2022 fut une sorte d’année de transition post-COVID, et nous avions déjà constaté une tendance à la hausse en fin d’année. Celle-ci s’est accentuée en 2023, notamment en raison de la reprise en force de la numérisation – ce que nous voyons aussi sur nos autres réseaux, tels que Belnet et FedMAN*. Les pouvoirs publics et les banques, par exemple, ont de plus en plus d’interactions avec les citoyens et les clients par le biais d’outils numériques, et le passage au cloud dans les entreprises bat également son plein. »
« En ce qui concerne les particuliers, nous observons que la consommation de contenu ne cesse d’augmenter – ils regardent et écoutent de plus en plus de programmes en ligne, avec une résolution toujours plus élevée. Pour tenir le choc, de plus en plus de participants* mettent à niveau leurs connexions avec la plateforme BNIX. L’arrivée d’un important groupe de télécommunications international a considérablement enrichi notre base de participants. À l’instar du partenariat avec LU-CIX, cela a certainement un impact sur les chiffres mais, dans l’ensemble, la tendance est très claire. »
Journée de pointe sous la neige
Le pic de trafic moyen quotidien a été atteint le 8 mars. Une moyenne de 300 Gbit/s de données a alors transité par la plateforme BNIX. « Ce n’est pas un hasard si c’était un mercredi un peu enneigé », ajoute Frédéric Libotte. « Le mercredi est déjà plébiscité pour le télétravail et, avec les chutes de neige, davantage de personnes ont probablement choisi de travailler à domicile. En outre, le trafic vers les fournisseurs de contenu tels que Netflix fut également à son maximum ce mercredi-là, de sorte que nous avons atteint un sommet de 424 Gbit/s dans l’après-midi. D’habitude, c’est le dimanche. »
La plateforme BNIX a enregistré les trois pointes de 2023 – le trafic instantané à un moment précis – le lundi 6 mars (462 Gbit/s), le lundi 6 novembre (457 Gbit/s) et le jeudi 7 décembre (444 Gbit/s). Frédéric Libotte conclut : « De tels pics sont souvent le résultat d’un concours de circonstances anecdotiques et sans lien entre elles, et sont donc plus difficiles à expliquer. Ce qui ressort clairement, c’est que pendant la semaine de travail, les plateaux du matin et de l’après-midi sont plus élevés que ceux du soir, contrairement à ce qui se passait avant la pandémie. Nous constatons toutefois une exception à cette tendance lors d’événements spéciaux, comme les matchs des Diables Rouges. »