Depuis 2016, Belnet connecte les établissements scientifiques fédéraux (ESF) entre eux et les relie à Internet grâce au réseau ScienceMAN. L'une des organisations connectées les plus connues est sans aucun doute l'Institut Royal Météorologique (IRM).
L'IRM est principalement connu auprès du grand public pour ses prévisions météorologiques. L'organisation est moins connue pour sa mission essentielle en matière de recherche scientifique sur le temps et le climat. L'IRM partage son infrastructure informatique et sa connectivité à Belnet avec deux autres ESF : l'Institut royal d'Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB) et l'Observatoire royal de Belgique (ORB), qui abrite également le Planétarium.
Emmanuel Strobbe, IT Infrastructure Manager à l'IRM : « Nos chercheurs échangent constamment des données avec d'autres établissements scientifiques fédéraux, des universités et d'autres partenaires (inter)nationaux dans le domaine de la météorologie. La gestion de ces flux de données en constante augmentation constitue l'un de nos principaux défis et elle nécessitera une modification de la méthode de travail de nos utilisateurs sur le moyen (et même le court) terme. »
« La gestion de flux de données en constante augmentation constitue l'un de nos principaux défis »
Emmanuel Strobbe, IT Infrastructure Manager à l'IRM
Augmentation des besoins de stockage
Les chercheurs de l'IRM travaillent actuellement surtout avec des données qui se trouvent dans l'infrastructure locale. « Nous remarquons que nous évoluons vers une situation où les données sont consultées et traitées à distance et où seuls les résultats de recherche sont transférés sur notre propre infrastructure. Cette tendance ne demande pas uniquement un changement de mentalité, mais également une adaptation de notre infrastructure. Les exigences de réseau deviendront plus critiques étant donné que nous devrons pouvoir accéder à ces données à distance de manière permanente. Nous devrons également disposer d'une capacité de stockage adéquate », explique Emmanuel Strobbe.
Cette capacité de stockage est actuellement principalement consacrée aux résultats des calculs de modèles climatiques dans le cadre de la recherche sur le changement climatique. « Nous prévoyons que notre besoin en stockage de données doublera dans les 2 à 3 ans à venir, avec un besoin de capacité total équivalent à 10 pétabytes pour les 3 établissements. »
Partager l'expertise avec les collègues
Un autre défi qui a dû être traité de manière inattendue était lié à l'obligation du télétravail pendant la crise du coronavirus. « La culture du télétravail n'était pas encore très ancrée dans notre organisation », explique Emmanuel Strobbe. « Avant la crise, maximum 20 collègues étaient connectés en même temps sur notre VPN. Soudainement, ce nombre est passé à 80, voire 90. Parmi ceux-ci se trouvaient également de nombreux collègues qui n'avaient encore jamais travaillé à distance, comme nos prévisionnistes. Ils occupent une fonction essentielle qui doit être garantie 24/7. Un prévisionniste doit être disponible à l'IRM en permanence, alors que d'autres collègues ont pu faire du télétravail. Il s'agissait d'un véritable défi pour eux de réussir à atteindre le même niveau de fiabilité en travaillant à distance. »
L'échange de connaissances et d'expérience entre l'équipe IT de l'IRM et leurs collègues de l'Institut royal d'Aéronomie Spatiale de Belgique et de l'Observatoire royal de Belgique représente une énorme valeur ajoutée aux yeux d'Emmanuel Strobbe. « En plus de la collaboration au niveau technique, nous partageons aussi notre expertise entre nous, ce qui constitue un avantage considérable. Nos besoins opérationnels sont néanmoins très divergents. L'IRM génère une visibilité importante auprès du grand public grâce à sa mission publique, notamment par notre site Web et notre application pour smartphone dont la popularité est montée en flèche. Les interruptions sont donc rapidement remarquées par un grand nombre d'utilisateurs finaux », explique-t-il.
Réseau sûr et performant
Un réseau puissant est donc essentiel. « Nous sommes très satisfaits de notre partenariat avec Belnet pour notre connectivité. Les performances et la disponibilité du réseau ScienceMAN sont excellentes. Le renouvellement de ScienceMAN nous apporte également de nombreux avantages. Nous disposons à présent d'une largeur de bande plus importante et grâce à l'installation de routeurs 40G, nous gardons une marge confortable pour l'avenir. »
Grâce au Service Desk, l'IRM peut contacter Belnet 24/7 en cas de question. « Ce contact se déroule généralement bien. Seule la communication pendant les incidents qui concernent spécifiquement l'un de nos trois établissements peut encore être améliorée. Même si nous remarquons que Belnet accorde beaucoup d'importance à la mise à jour des données sur les clients, il est déjà arrivé que certains messages ne soient pas transmis à la bonne personne. En cas de perturbations qui concernent l'intégralité du réseau, le flux d'informations est plutôt bon. »
Corriger les vulnérabilités
Au niveau de la sécurité, l'IRM peut également compter sur le partenariat avec Belnet. « En tant que petite organisation, nous ne disposons pas des moyens pour nous protéger contre les cybermenaces. Nous faisons confiance à l'expertise de Belnet pour nous aider à cet égard. Depuis peu, nous recevons via Belnet des notifications sur les vulnérabilités. Nous considérons que le service « Belnet Threat Intelligence » est extrêmement utile : il est rassurant de recevoir de telles notifications si nous n'avons pas encore détecté et corrigé ces vulnérabilités ».
« Le renouvellement du réseau ScienceMAN nous apporte de nombreux avantages »
Multicast
Début 2023, Belnet, en étroite collaboration avec l'IRM et le réseau de recherche paneuropéen GÉANT, a mis en place un service de multicast permettant à l’institut de recevoir des images satellite d'EUMETSAT via internet.
EUMETSAT est l’agence européenne de satellites météorologiques qui surveille la météo et le climat depuis l’espace. « Les images satellite qu'elle fournit aident nos météorologues à identifier et suivre le développement de situations potentiellement à risque, et de pouvoir effectuer des prévisions et des avertissements le plus tôt possible. »
Le service multicast a été relancé spécifiquement pour l'IRM. Belnet a reconfiguré le backbone de son réseau pour permettre à nouveau l'utilisation du multicast. Belnet a également fourni un nouveau port réseau et un sous-réseau sur lequel le flux multicast peut entrer sans perturber le fonctionnement normal du réseau de l’IRM.
Désormais, grâce à la connexion EUMETCast Terrestrial, l'IRM reçoit un flux de données en temps réel via les réseaux de recherche fiables et performants de GÉANT et de Belnet, libérant ainsi une partie de la bande passante de la liaison satellite pour les autres États membres.