Pic en mai 2019
La consommation de cette année académique a culminé en mai 2019, lorsque les universités belges ont utilisé 5,76 pétaoctets de données. En moyenne, les universités enregistrent un taux de croissance annuel de 15 à 20 % de leur consommation Internet. Avec 595 340 étudiants, chercheurs et collaborateurs dans l'enseignement supérieur, le nombre d'utilisateurs finaux a également légèrement augmenté (+ 0,6 %) par rapport à l'année dernière.
Plus d'appareils par utilisateur
Pour nos partenaires dans le secteur de l'enseignement supérieur les raisons de cette augmentation du trafic Internet sont claires. Didier Korthoudt, directeur général du Service général d'Informatique de l'Université de Liège (ULiège): « Tout d'abord, le nombre d'appareils connectés à notre réseau a considérablement augmenté, avec actuellement en moyenne, 1,8 appareil par utilisateur, sur nos 30.000 utilisateurs quotidiens. En outre, des facteurs tels que notre propre système de podcast « Unicast », la popularité de l'apprentissage en ligne et les supercalculateurs jouent un rôle dans cette hausse. Enfin, le réseau est beaucoup plus utilisé à des fins privées, les utilisateurs consultant et partageant plus souvent des fichiers multimédia lourds. Tout cela a débouché sur un doublement de notre consommation de données entre 2016 et 2018. Cette croissance pose de nombreux défis pour notre département informatique en termes de sécurité et d'augmentation de capacité. »
Explosion des données
À la VUB (Vrije Universiteit Brussel), la consommation de bande passante a crû d'environ 30 % l'année dernière. Xavier Van Moen, le CIO de la VUB: « Tout d'abord, le nombre d'inscriptions à notre université a augmenté rapidement ces dernières années. Ensuite, les investissements dans notre réseau fixe et sans fil nous ont permis d'assouplir nos méthodes de travail, d'étude et de recherche. Les nouvelles opportunités offertes par nos infrastructures accroissent à leur tour la demande : un cercle vicieux dont personne ne peut prédire l’issue. »
Comme dans d'autres universités, l'explosion du volume de données dans le monde de la recherche joue également un rôle majeur dans l'utilisation des données. M. Van Moen ajoute : « Par exemple, l’Institut interuniversitaire des Hautes Energies – IIHE (ULB – VUB) traite des sets de données gigantesques générés par le Grand collisionneur de hadrons du CERN. Cependant, l'augmentation des données concerne non seulement les domaines traditionnels, mais aussi de plus en plus les sciences humaines. »
Belnet continue d'investir
L'accélération de la transformation numérique dans l'enseignement supérieur belge nécessite évidemment des investissements continus dans le réseau de Belnet. Notre directeur technique Dirk Haex explique : « Cette année, nous avons prévu d'investir 2 500 000 euros dans notre infrastructure réseau. Vu la croissance des collaborations internationales au sein des projets de recherche, nous prévoyons également d’accroitre notre capacité vers le réseau de recherche pan-européen GÉANT. Nos connexions à GÉANT seront dès lors portées à 2 x 100 Gbit/s au début de l’année prochaine. »